«Au large, dans la mer couleur de vin, est une Île aussi belle que riche, isolée dans les flots: c’est l’Île de Crète…» nous dit l’Odyssee. Bien que surnommée la« petite Grèce», elle est la plus grande des Îles égéennes: longue de 256 Km, et large au maximum de 62 km. Son climat est contrasté du fait de son relief mouvementé, et il fait toujours plus chaud sur la côte sud. En hiver, il fait froid et il neige; au printemps, c’est un paradis botanique on dénombre 1600 espèces différentes de plantes ; en été, il fait très chaud, mais l’air est rendu supportable grâce au vent du nord; et en automne, après de belles journées, le temps devient pluvieux à l’approche de l’hiver.
La Crète est un monde en soi, qui a donné dans l’Antiquité une civilisation raffinée, que l’on connaît à travers l’architecture des palais et les objets découverts par les archéologues. Cette société s’épanouit au Ile millénaire avant notre ère; elle avait une flotte puissante qui entretenait des relations commerciales avec l’Asie Mineure, la Phénicie, la Grèce et l’Egypte. L’apogée du monde minoen se situe entre 1700 et 1400 av. J .-c., époque ou régnèrent des monarques que l’on appelle «Minos». Mais vers 1400 av. J.-c., les palais disparurent, soit lors de séismes ou sous le coup d’invasions.
On constate qu’il n’y a pas eu d’architecture religieuse, le culte était souvent rendu dans des grottes. La plus importante divinité minoenne était la Grande Mère, déesse de la fertilité et de fécondité, qui avait pour emblème la double hache et les cornes du taureau sacré.
Cet animal était symbole de fertilité. Il réapparut dans la mythologie, lorsque Zeus, roi de l’Olympe, se métamorphosa en taureau pour enlever Europe. Ilia transporta en Crète ou elle enfanta Minos. D’ailleurs Zeus connaissait bien cette terre, puisqu’il avait grandi dans la grotte du mont Dikti, nourri du lait de la chèvre Amalthée. On retrouve le taureau au palais de Cnossos, sous la forme du Minotaure.
La Crète ne joua pas un rôle majeur aux époques classique et hellénistique. En 395, au moment du partage de l’Empire romain, l’île appartint désormais à Byzance; en 1204, elle passa sous la domination de Venise. Des forteresses furent édifiées aux points stratégiques de la côte nord. Et c’est à Fodele (à l’ouest d’Iraklion) que naquit le peintre Domenikos
Theotokopoulos, plus connu sous le nom du Greco. Vers 1540, celui-ci partit à Venise se former dans l’atelier du Titien. En 1669, les Turcs prirent Iraklion, au bout de 21 années de siège.
A la fin du XIXe s., l’Île passa sous protectorat anglais. La Crète ne fut rattachée à la Grèce qu’en 1913. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Crétois se sont distingués par leur courage et leur ténacité face aux Allemands.
La plupart des hôtels sont construits le long de la côte nord, mais la Crète offre également de beaux paysages et de belles plages sur les autres côtes. Les randonneurs trouveront un grand choix d’excursions à entreprendre, la plus connue étant celle des gorges de Samaria. Enfin, les amateurs d’archéologie ne manqueront pas de visiter les sites minoens de Cnossos,Phaestos, Malia et Kato Zakros.
On emportera, pour mieux apprécier l’île, des ouvrages tels que Le Cretois de Prevélakis La deesse de Musso, ou le célèbre Alexis Zorba du Cretois Nikos Kazantzakis.
Un dicton grec dit que les habitants de la Crète sont d’abord crétois, grecs ensuite. Les Crétois sont repu tés pour leur hospitalité, mais aussi pour leur originalité et leur fierté. Originale, l’île l’est par sa superficie, sa position géographique, et ses différences culturelles que l’on observe dans ses instruments de musique, et son artisanat: poterie, cuir, bois, et tissages, mais également ses vins.
Le département de La Canée
La Canee ou Khania est la deuxième ville de Crète avec près de 50 000 habitants. Son noyau ancien, qui encercle le port, est formé de ruelles étroites, tandis que la ville moderne, construite après 1913, est percée de larges avenues plantées d’arbres. Les ferries arrivent à l’est de la ville au port de Souda, très animé au début du mois de juillet, lors de la semaine navale. Souda est une base de l’OTAN.
A l’est du port, le quartier de Kasteli est pratiquement encore fermé par les murs de la citadelle; sur les quais, l’ancienne mosquée des Janissaires (1645) est aujourd’hui le siège de l’office du tourisme. Plus loin, vous verrez l’arsenal venitien et ses larges voutes. Longez sur la droite l’arsenal qui passe devant la place de 1821 sur laquelle ouvre l’église Haghios Nikolaos, tour à tour chapelle dominicaine, mosquée et église orthodoxe.
La Canée possède plusieurs musées, près du port; dans l’ancienne église gothique Saint-François, un musée archéologique qui possède une intéressante collection de vases; un musée naval à l’ouest, qui présente des maquettes de navires et des coquillages. Et un musée historique (rue Skafianaki) ou sont exposes des cartes, des manuscrits et des œuvres d’art populaire.
La région offre de superbes paysages dans les montagnes Blanches (Lefka art), et des vallées plantées de vastes orangeraies.A 43 Km au sud, les gorges de Samaria constituent le plus long défilé d’Europe (18 Km) creusé par une rivière. Pour entreprendre cette randonnée, longue de 5 h, partez le matin de bonne heure et chaussez-vous bien. Les gorges ne sont accessibles que de mai à octobre; dans ce secteur protégé, vous verrez une flore très riche (thym, sauge, amandier, scille maritime, asphodèle, cyclamen, caroube), et beaucoup de plantes médicinales. La cueillette des plantes est interdite. Il est également défendu de faire du feu, de fumer ou de laisser des détritus. Avec de la chance, vous rencontrerez des chèvres sauvages ou observerez des faucons et des aigles royaux.
On peut ne faire que la première partie de l’excursion (1/2 h de marche) pour se rendre au belvédère d’ou l’on a une vue extraordinaire sur les parois des gorges. Le chemin se termine au village d’Haghia Roumeli, d’ou un caïque vous transportera à Hora Skafion. De là, vous pourrez revenir à La Canée en bus.
Dans cette région, les Cretois portent encore l’habit noir et les bottes de cuir serrant le pantalon bouffant. Ici, les hommes sont grands, barbus ou moustachus, et ont les yeux bleus. Ils pratiquaient naguère la vendetta.
A l’est d’Hora Skafion (15 Km), le long du littoral, un château franc se dresse avec ses tours crénelées.
Le département de Réthymnon
La région est dominée par le mont psiloritis (2 456 m), qui est aussi le point culminant de la Crète.Réthymnon (18 000 hab.) est située à l’emplacement d’une ville antique. Mais aujourd’hui, les traces italiennes et turques prévalant dans cette charmante ville médiévale aux rues tortueuses;
Portes, minarets, loggia et fontaine donnent du cachet à cette cité mi-orientale mi-vénitienne. La forteresse constitue le but d’une promenade qui permet d’avoir un beau point de vue sur le port. Lors du festival du Vin en juillet, on assiste à des réjouissances et des spectacles de danses pleins d’exubérance.
A 25 Km au sud-est, le monastère d’Arkadi fut le théâtre d’une résistance fameuse des Crétois face aux Turcs en 1866. Près d’un millier de personnes périrent après deux jours de défense dans ce refuge que l’higoumène fit sauter. L’église possède un beau portail de la Renaissance.
Le département d’Iraklion
Réputé pour ses sites minoens et ses stations balnéaires.Iraklion, avec ses 102 000 habitants, est la cinquième ville de Grèce et le port le plus important de l’Île. La ville, qui porta le nom de Candie à l’époque vénitienne, fut la capitale de l’Île jusqu’en 1850, et ne retrouva son nom impérial – de l’empereur Héraclius – qu’à la fin du XIxe s. Défigurée par son paysage urbain hétéroclite, elle jouit néanmoins d’une position centrale et possède un musée archéologique de premier ordre. En outre, elle a une vie nocturne animée avec ses discothèques, ses bars et ses ( gélaterias ).
En face de l’office du tourisme (place Elefthérias), le musée archéologique présente les objets minoens découverts sur les différents sites crétois.
Au rez-de-chaussée, au fond du hall: Salle 1: de 5000 à 2000 av. J .-C. Pièces de céramique, dont des vases flammés et des vases en albâtre. Salle 2: de 2000 à 1700 av. J .-c. Superbe série de vases de Kamarès, remarquez aussi les vases «coquilles d’œuf». Salle 3 : au centre de la salle, le disque de Phaestos porte une inscription en escargot, aux caractères mystérieux que l’on n’a pas encore réussi à déchiffrer. Et dans les vitrines latérales, d’autres très beaux vases de Kamarès. Salle 4 : de 1700 à 1750 av. J .-C. Les objets proviennent des palais minoens de Cnossos, Malia et Phaestos. Les statuettes en faïence figurant la «déesse aux serpents» représentent des femmes aux seins nus tenant les attributs du monde souterrain; il s’agirait de divinités de la fécondité. Voyez aussi le vase à libation (rhyton) en forme de tête de taureau, sculpté dans un bloc de stéatite; les yeux incrustés sont en cristal de roche, jaspe et nacre; les cornes sont dorées. Dans la vitrine suivante est exposé un étonnant acrobate en ivoire. Vous remarquerez enfin une épée provenant de Malia, recouverte d’or, et un jeu d’échecs de Cnossos, incrusté de lapis-lazuli, de cristal de roche, d’or, d’argent et d’ivoire. Salle 5: objets de la vie quotidienne: lampes, poids, amphores, etc. Salle 6: objets de culte funéraire. Salle 7 : cette pièce est consacrée à la «double hache», objet rituel, qui devait être placé verticalement sur un socle. Le «vase des moissonneurs» est un rhyton, aussi taillé dans une pierre de stéatite; une procession de paysans suit un groupe de musiciens. Sur le «gobelet du prince »est figuré un personnage déposant un butin de chasse devant un «prince». Le grand rhyton d’Haghia Triada comporte des scènes athlétiques: un acrobate fait un saut périlleux sur un taureau. Des lingots de cuivre de 29 kg, puis les bijoux sont à ne pas manquer: pendentifs à tête de taureau, aux abeilles, etc. Salle 8: les œuvres proviennent de Kato Zakros. Voyez le vase en cristal de roche, dont le col est orné de bandeaux d’or et l’anse, de perles de cristal. Salle 13: sarcophages minoens.
A l’étage. La peinture à fresque constituait l’ornement essentiel des palais: les plafonds et les murs des salles et des longs corridors étaient décorés de motifs qui nous sont parvenus sous la forme de petits fragments, dont les couleurs ont été altérées par les incendies. La fresque est parfois en relief comme dans le Prince aux fleurs de lys. Les plus anciennes peintures, le Singe bleu et les frises de lis d’Amnissos, montrent un sens de l’observation mêlé à une fantaisie décorative. Aux motifs de plantes et d’animaux succèdent des scènes dont le sujet est la vie de société. La Procession se développait sur deux zones superposées sur près de 60 m de longueur. Plus de 500 personnages sont figurés en grandeur nature; ici encore on note l’influence de l’Egypte: poses, vêtements, couleurs. Des hommes miniatures fourmillent devant des architectures; l’artiste note avec sûreté les poses fugitives de la danseuse ou de l’acrobate. La célèbre Parisienne, au nez retroussé, a une figure spirituelle. Au centre de la pièce, ne manquez pas le sarcophage d’Haghia Triada (1400 av. J .-c.), en albâtre, orné de peintures illustrant les offrandes et le sacrifice d’un taureau. En sortant, vous pourrez observer dans le hall d’entrée les statues d’époques archaïque, classique et hellénistique.
Le jardin du musée permet une halte agréable, ou l’on pourra boire un raki (l’ouzo crétois) accompagné de loukoumades (beignets nappés de miel).
De la place Eleftherias, prenez la rue Dikeonissis, très commerçante, puis traversez le marché animé et le bazar, par la rue de 1866 qui part sur la gauche. En tournant à droite, sur la place Kornarou, vous parvenez à la cathédrale Haghios Minas et l’église Haghia katérini (XVIe s.); celle-ci possède six icônes (dans la nef) de Michel Damaskinos. Ce peintre, né à Candie, avait séjourné à Venise de 1582 à 1591; son style en a gardé des attitudes, des draperies souples et une grande vivacité.
Par la rue Kalokerinou, sur la droite jusqu’à la place Phoka, ou vous tournez à gauche, vous arrivez place Venizelou avec sa célèbre fontaine de Morosini , érigée en 1628. C’est un endroit stratégique pour s’asseoir à une terrasse de café et surveiller les passants! On admirera aussi le décor de la fontaine: lions, tritons; nymphes, dauphins, etc. Continuez tout droit par la rue du 25 Août, l’une des plus animées de la ville, embellie de monuments datant de l’occupation vénitienne: sur la droite, l’ancienne église Haghios Markos (XIVe s.), et un peu plus bas, la loggia qui servait de bourse (reconstruite après le bombardement de 1941).
Par la rue Vyronos, qui part sur la gauche, on pourra se rendre au musée historique dont les collections éclectiques comprennent des sculptures, des peintures murales et des icônes, des objets liturgiques paléochrétiens et byzantins, ainsi que des vêtements crétois et la reconstitution du bureau de l’écrivain Kazantzakis.
Une belle promenade consiste, en partant du port ou du musée archéologique, à suivre les remparts vénitiens, longs de plus de 4 km. Les bastions et les portes – notamment la porte Neuve, bien conservés, remontent aux XVIIe s.; l’un des bastions, celui de Marinengo, abrite la tombe de Nikos Kazatzakis. La fière épitaphe dit: je n’ai peur de rien, je n’espère rien, je suis libre. De là on domine la mer et la ville.
Le célèbre palais de Cnossos (5 Km au sud; prévoir une matinée pour cette visite; ouvert de 8 h à 18 h), qui domine la vallée du Caraitos, est le théâtre du mythe du Minotaure.
Le roi Minos refusait de sacrifier un taureau blanc au dieu de la Mer, Poséidon. En effet, son épouse, Pasiphaé (fille du Soleil-Hélios et de la nymphe Crète), éprouvait une folle passion pour cet animal.
Elle se cacha un jour dans une génisse en bois creux et de leur union naquit le Minotaure, monstre humain à tête de taureau. Minos commanda alors à son architecte, Dédale, la construction du Labyrinthe qui servira à emprisonner le Minotaure.
Cet immense palais s’étend sur 22 000 m’, et son plan complexe accrédite la légende. Il est composé, sur plusieurs étages, de pièces très nombreuses disposées autour d’une cour centrale. De longs couloirs reliaient les différentes parties du palais, dont les murs étaient largement décorés de peintures (au musée d’Iraklion). Partiellement reconstitué par l’archéologue Evans (1900), il avait été construit vers 2000 av. J .-c. et occupé jusqu’en 1450 av. J.-C.
On atteint le palais par une esplanade dallée devant une façade qui présentait des décrochements. Prenez vers la droite, pour accéder par la porte principale au « couloir des processions» dont les murs étaient peints de personnages qui portaient des offrandes. Le corridor tourne à 90° vers la gauche, et en prenant l’escalier, vous parvenez à l’étage qui a été restauré par Evans. De ce côté de la cour, cœur du palais, vous verrez après être descendu par un autre escalier, la salle du trône et la crypte aux piliers ou devait se dérouler le culte à la « déesse aux serpents». Partout est figuré le symbole minoen de la double hache, labrys, qui a donné le mot labyrinthe.
Traversez la cour ou devaient se dérouler les grandes fêtes tauromachiques; au sud, vous verrez le « prince aux fleurs de lys», et à l’est, les appartements royaux auxquels on accède par un escalier. Après la « salle des Haches», vous pénétrez dans la « salle de la Reine », ou une baignoire rappelle qu’à CnossoS il y avait des installations hydrauliques perfectionnées. Dans les magasins, les jarres contenant l’huile et le vin (pithol) sont encore en place. En vous dirigeant vers le nord, vous pourrez visiter une salle de bains et le théâtre. Prenez vers la gauche pour gagner la sortie, au passage remarquez trois puits à offrandes.
Au village d’Anoghia (44 Km au sud-ouest), les ateliers de tissage sont réputés pour leur production de tapis et de couvertures. De là, une route mène à la grotte du mont Ida (22 Km au sud) qui aurait abrité Zeus, soustrait à la vue de son père Cronos, qui avait pour fâcheuse habitude de dévorer ses enfants.
Par la route côtière à l’ouest d’Iraklion, on parvient à Fodele, village natal du Greco, dans un site planté d’orangers; et sur la côte rocheuse, au petit port de Bali (48 Km). La route qui traverse la plaine de Messara, plantée d’oliviers, de vignobles et d’agrumes, conduit à plusieurs sites archéologiques non loin de la côte sud.
Gortyne (45 Km) est une ancienne cité gréco-romaine qui tint le rôle de capitale de la Crète et de la Cyrénai »que (nord de la Libye) pendant près de cinq siècles au début de notre ère. Mais elle était déjà célèbre pour son code de loi rédigé vers 450 av.J .-C. Ce texte, selon la légende, est attribué à Rhadamante, fils de Zeus et d’Europe. Connu pour sa sagesse et sa justice, il aurait rédigé à l’époque minoenne les lois dont les Grecs se sont inspirés. A sa mort, il devint l’un des juges des Enfers.
Sur la droite de la route, la basilique Haghios Titos rappelle que la ville fut évangélisée par un compagnon de saint Paul, Tite, au 1er s. Il reste l’abside de ce bâtiment édifié, au Vil e s., sur le lieu de son martyre. Un peu plus loin, l’odéon (salle réservée aux concerts) remonte au Ile s. apr. J .-c. Les Romains placèrent dans le mur les plaques ou sont inscrites le code de loi, qui réglemente notamment le droit de propriété et de succession.
De l’autre côté de la route en revenant vers Iraklion, un chemin conduit au temple des dieux égyptiens Isis et Sérapis, puis au sanctuaire d’Apollon pythien remontant à l’époque archaïque, puis au théâtre. Prenez vers la gauche pour voir la résidence j du gouverneur et les bâtiments administratifs.
En prenant tout droit vers le sud, vous parviendrez sur la côte au village de Lendas (tavernes et plage calme).
Le palais de Phaestos (à 60 Km d’Iraklion) apparaît dans un site magnifique au-dessus de la plaine. En entrant, prenez l’escalier sur votre gauche qui débouche sur la cour nord, bordée par les gradins du théâtre. Comme à Cnossos, cette place devait servir pour les danses et les spectacles tauromachiques.
L’escalier à côté du théâtre part vers les propylées, entrée magistrale, donnant sur une salle de réception à colonnes. Prenez vers la gauche pour visiter les appartements royaux, répartis sur plusieurs niveaux. Après en avoir fait le tour, dirigez-vous vers le sud jusqu’à la cour centrale, bordée à l’ouest par le sanctuaire.
Vous traverserez ensuite les magasins, salles à colonnes, dont la dernière pièce à droite présente un habile système pour recueillir l’huile d’olive coulant des vases. En tournant à droite, vous pourrez revenir vers la sortie.
Haghia Triada est un autre site minoen, moins connu, mais également bâti dans un lieu superbe. Yers Matala, par une petite route à droite, vous parviendrez à ce palais près duquel les archéologues ont aussi découvert un village.
Matala (70 Km) est un port de pêche ouvrant sur une baie rocheuse creusée de grottes et une plage de sable fin très fréquentée.
A 36 km à l’est, près de la côte, le palais de Mania (3 Km à l’est de la station balnéaire du même nom) est le troisième grand centre minoen de l’Île. Au contraire des autres sites, il se trouve en terrain plat et présente un plan plus simple. Après avoir traversé la cour extérieure pour gagner l’entrée nord, vers la mer, vous tournez à droite après le colossal pithos (vase qui contenait du vin ou de l’huile). Prenez alors vers le sud: vous passez par une cour bordée d’un portique et de magasins, puis vous arrivez dans la cour centrale également entourée de colonnes. Sur le côté gauche, les cuisines et les magasins font face au sanctuaire et à la salle du trône.
Le département de Lassithi
La zone orientale de l’Île offre les paysages les plus variés.
Haghios Nikolaos (10 000 hab.), situé à 66 km à l’est d’Iraklion, ouvre sur le golfe de Mirabello. C’est d’ici que partent les bateaux effectuant la liaison avec les Îles du Dodécanèse. La ville aux maisons blanches donne à la fois sur le golfe et le lac Youlisméni. C’est aujourd’hui une station très fréquentée, ou le choix ne manque pas aussi bien pour les cafés – ou l’on dégustera la soumada, boisson à base d’amandes -, les restaurants, les hôtels, que pour les discothèques.A 9 Km au nord, le long de la côte , Elounda est le point de départ pour une excursion dans l’Île de Spinalonga, ou se trouvent les ruines d’une forteresse vénitienne bâtie en 1579. Elounda est réputée aussi pour son hôtel Elounda Beach, l’un des plus beaux de Grèce.
De là, en prenant la direction de Néapolis (20 km), on rejoint la route qui conduit au plateau du Lassithi , passant par
Tzermiadon ou l’on bifurque à gauche vers le village de Psikro (36 km); la région est irriguée par quelque 6 000 éoliennes! Au terminus, un guide conduit les visiteurs, par un chemin difficile, à la grotte du mont Dikti. C’est là que Zeus fut déposé par sa mère Rhéa et qu’il fut nourri par la chèvre Amalthée et l’abeille Melissa. Au fond de la grotte, à 60 m de profondeur, les stalactites et les stalagmites forment un beau décor.
A 9 Km au sud-ouest, le village montagnard de Kritsa est un centre artisanal. L’église de la Panaghia Kéra (l,5 Km) est un joyau byzantin, dont les fresques des XI y, et XY s. illustrent les vies de la Yierge (à droite), de saint Antoine et du Christ (à gauche). Remarquez notamment la vision du paradis.
A 20 km au sud-est, en longeant la côte, puis en prenant à droite, la ville minoenne de Gournia est bien préservée. En poursuivant a route vers la côte sud, on parvient à lérapetra et sa plage de sable. A l’extrémité du môle, vous verrez la forteresse vénitienne du XIII’ s., et dans la vieille ville, un minaret et une fontaine turcs.
A 69 Km à l’est, la route touristique conduit au port de Sitia d’ou l’on visitera la palmeraie de VaÏ vers le nord, et le palais minoen de Kato Zakros près d’une jolie plage. C’est un vaste ensemble qui présente la même complexité de plan qu’a Cnossos. Autour de la cour centrale, on remarque au sud-est les appartements royaux et une pièce contenant un bassin, et au nord-ouest des salles cultuelles et de réception. Dans l’angle nord, on trouve la cuisine et au-delà les dépendances.
RENSEIGNEMENTS UTILES
Code téléphonique: Iraklion: 081, La Canée: 0821, Réthymnon: 0831.
Offices du tourisme: 1, rue Xanthoudidou, Iraklion, tél.: 228-203; 40, rue Kriari, La Canée, tél. : 26-426; Réthymnon, tél. :
29-148.
Aéroports: vols quotidiens avec Athenes, mais aussi avec les principales villes d’Europe; liaisons avec Rhodes et Santorin; a Iraklion (tél.: 282-025); a La Canée (tél.: 63-129).
Bus: nombreux sur la côte nord; les autres villages sont généralement desservis par le « bus du marché », c’est-a-dire tres tôt le matin et retour le soir.
Ferries: liaisons journalieres entre Le Pirée (12 h) et Iraklion et La Canée via Santorin; deux bateaux par semaine entre Gythio
dans le Péloponnese et Kastelli; et deux pour Rhodes. En été, ferries pour los, Paros, et Naxos.
Consulat de Belgique: 23, avenue du 25-Aofit, Iraklion; tél.: 28-48-20.
Consulat de France: 39, rue du 25-Aofit, Iraklion; tél. : 28-61-88.
Police touristique: 10, avenue Dikeosinis, tél. : 283-190; 6, rue Atki Tombazi, La Canée, tél.: 26-426; Réthymnon, tél.: 28-156.